Contrairement à Mercedes, Ferrari et Alpine qui sont des teams constructeurs produisant leurs châssis et leurs moteurs, contrairement à Red Bull qui bénéficie d’un partenariat privilégié avec Honda, contrairement aux autres équipes comme McLaren et Aston Martin qui bénéficient d’un partenariat client avec Mercedes, Alfa Romeo a la singularité d’être un constructeur cantonné au rôle de sponsor-titre, puisque l’écurie officiellement dénommée Alfa Romeo F1 Team est en réalité l’équipe suisse Sauber, et que le V6 Turbo hybride n’est pas griffé par la marque milanaise mais par Ferrari.
Certes, un partenariat technique existe, et l’on sait par exemple que la Giulia GTAm a été développée conjointement avec Sauber, mais cela reste bien plus limité. Toutefois, ce « business model » particulier a l’air de fonctionner, d’être rentable, tout en satisfaisant malgré tout une partie des alfistes qui sont heureux de voir leur marque favorite engagée en compétition après des années de seuvrage. C’est pourquoi le partenariat avec Sauber a été prolongé, mais, conformément à la stratégie du pdg Jean-Philippe Imparato, pour un an seulement, et non dans une perspective à long terme.
Réévaluation annuelle
Jean-Philippe Imparato a confirmé le partenariat Alfa Romeo-Sauber pour 2023 en marge du grand prix de Hongrie, tout en expliquant la démarche :
« Chaque année, nous faisons le point en juillet pour décider de poursuivre ou non cet engagement. Si un jour nous constatons que nous n’avons plus d’intérêt ou que nous n’avons pas de retour sur investissement, nous le réévaluerons (…) Je veux progresser. Et avec le bon niveau de retour sur investissement en termes d’exposition d’Alfa Romeo. »